Bilan – 2ème partie
Les Allemands sont supportés par le public et
ne déçoivent pas : neuf médailles !
Ce fut dans tous les cas de très beaux mondiaux pour les athlètes allemands. L’avantage du domicile a aidé la plupart, c’est pour ça que le bilan est aussi bon : neuf médailles en tout, dont deux en or. Ce fut un vrai plaisir de regarder les athlètes allemands. Mon souvenir préféré est en tout cas la médaille de bronze des Allemandes sur le 4x100 mètres relais. Ce fut comme une médaille d’or vu que la Jamaïque et les Bahamas jouent à un tout autre niveau. Les Allemands ont réussi sans athlètes stars. La meilleure d’entre eux fut, pour une performance individuelle, Verena Sailer qui atteint la demi-finale du 100 mètres. Mais quand même les Allemands ont fait de l’impossible du possible, pour le plus grand plaisir du public.
Les lancers en or de Steffi Nerius et de Robert Harting vont eux aussi rester dans les mémoires. Nerius finit sa carrière au plus haut, elle devient championne du monde, dans son pays, dès son premier lancer (67,30 mètres) et élimine de cette manière sa concurrence dès le début de la finale. Robert Harting gagne deux médailles d’or, celle du lancer de disque et celle du destructeur de T-Shirt! Son T-Shirt a fait les frais de sa grande joie, il a porté Berlino sur son dos, à l’envers.
Trois athlètes féminines allemandes ratent de peu l’or mais remportent l’argent, elles s’en réjouissent tout de même. Betty Heidler, une lanceuse de marteau originaire de Berlin, était peut-être porteuse du titre mais ne put rien faire contre la Polonaise Anita Wlodarczyk. La performande de cette dernière dépasse le record du monde. Heidler a toutefois fait un succès de son dernier essai au lancer de marteau, elle réalise un lancer de 77,12 mètres : nouveau record allemand ! Là, il y a eu, avec raison, beaucoup de joie ! Nadine Kleinert termine deuxième au lancer de poids, derrière la championne olympique Valerie Vili (Néo-Zélande), bien qu’elle soit restée longtemps première. Une surprise lors du heptathlon : Jennifer Oeser remporte la médaille d’argent ! Malheureusement pas d’or pour Ariane Friedrich au saut en hauteur mais elle est tout de même satisfaite de sa médaille de bronze. Plus que satisfait de sa performance, le jeune athlète de saut en hauteur Raul Spank réussit un saut de 2,32 mètres. On peut s’attendre à entendre parler de lui dans le futur.
Il y a eu malheureusement aussi quelques déçus parmi les Allemands. Markus Esser (lancer de marteau) pleura comme un enfant sur sa performance, il finit sixième en finale. Silke Spiegelburg se lamente elle aussi, elle finit quatrième. Tout le public avait de la compassion pour elle. Franka Dietzsch (lancer de disque) et Charles Friedek (triple saut) auraient bien voulu avoir un aussi glorieux adieu que Steffi Nerius, malheureusement les deux athlètes sont sortis dès les qualifications.
Les athlètes allemands furent dans tous les cas phénoménaux, bravo aux athlètes qui ont gagné une médaille : Steffi Nerius (lancer de javelot), Robert Harting (lancer de disque), Jennifer Oeser (heptathlon), Nadine Kleinert (lancer de poids), Betty Heidler (lancer de marteau), Raul Spank, Ariane Friedrich (toutes les deux athlètes de saut en hauteur), Ralf Bartels (lancer de poids), Verena Sailer, Anne Möllinger, Cathleen Tschirch et Marion Wagner (4x100 mètres relais).
David
JEUDI 27 AOÛT 2009 | DONNERSTAG, 27. AUGUST 2009
De très beaux Mondiaux d’athlétisme se terminent :
Bilan - 1ère partie
Avant les Mondiaux d'athlétisme presque personne ne le connaissait, maintenant tout le monde le traite comme la star des Mondiaux. Je parle de ... Berlino ! La mascotte est devenu petit à petit une personnalité, elle se réjouissait avec les vainqueurs et réconfortait les déçus. L'histoire culte avec Bolt restera naturellement dans toutes les mémoires : Bolt portait un T-shirt sur lequel il était écrit „Ich bin ein Berlino“, en conséquence Berlino a écrit „Ich bin ein Bolt“, à la place de „2009“, sur l’écriteau qui était collé sur sa fourrure.
Bolt, c’était la deuxième star des Mondiaux. Il a battu de manière souveraine deux de ses propres records du monde sur 100 mètres et sur 200 mètres. On n’a pas assisté à un duel Bolt – Gay. Bolt avait une grosse avance sur Gay au 100 mètres, de sorte que ce dernier n’a pas participé au 200 mètres.
Ce fut la grande histoire des Mondiaux 2009 : la Jamaïque remplace les Etas-Unis en tant que plus grande nation du sprint. Sur les huit compétitions de sprint, la Jamaïque en gagne six, la Barbade une et les Etats-Unis aussi une seule. Allyson Felix a été la seule Américaine qui a réussi à gagner une compétition de sprint pour son pays. Sinon, les Jamaïcans Fraser, Campbell, Powell, Foster-Hylton et Bolt (justement !) menaient le jeu.
Les Etats-Unis finissent tout de même premier au tableau des médailles et ce souverainement, avec 10 médailles d'or ! La Jamaïque, deuxième, n'obtient que sept médailles d'or. A la troisième place, on trouve le pays des coureurs de demi-fond : le Kenya, qui obtient deux médailles d'or de plus que l'Ethiopie, son concurrent direct. La Russie finit quatrième, peu devant la Pologne. L'Allemagne a obtenu aussi beaucoup de médailles, elle finit sixième au tableau des médailles et il y a bien longtemps qu’elle n’avait été aussi bonne. La France atteint son but (être meilleur qu’à Osaka où elle n’avait eu que deux médailles) mais ne se réjouit tout de même pas tout à fait de sa place de 20ème au tableau des médailles et de ses trois médailles (une d’argent et deux de bronze).
Dans la prochaine partie de ce bilan, je parlerai des résultats des Allemands.
David
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DIMANCHE 23 AOÛT 2009 | SONNTAG, 23. AUGUST 2009
Journée pleine de succès pour les athlètes français et allemands !
(en direct non pas du stade cette fois, mais de la maison et de Unter den Linden, une des célèbres avenues de Berlin)
Enfin quelque chose de concret pour les athlètes français aux Mondiaux d'athlétisme de Berlin ! Romain Mesnil et Renaud Lavillenie ont reçu respectivement la médaille d'argent et la médaille de bronze au saut à la perche. C'étaient les deuxième et troisième médailles pour la France après celle gagnée par Bouabdellah Tahri (3000m steeple) mardi. C'est l'Australien Hooker qui remporte la médaille d'or, bien que blessé et n'ayant effectué que trois sauts au maximum de ses capacités.
Une très belle surprise au 4x100 mètres relais femmes : les Allemandes Marion Wagner, Anne Möllinger, Cathleen Tschirch et Verena Sailer remportent la médaille de bronze. Personne ne s'attendait à ça !
La lanceuse de marteau Betty Heidler (originaire de Berlin) n'a malheureusement pas pu défendre son titre malgré un lancer de 77, 12 mètres (nouveau record allemand !). La nouvelle championne du monde est Anita Wlodarczyk (Pologne). Elle a battu le record du monde déjà lors de son deuxième essai – et s'est blessée en sautant de joie, elle s'est foulée la cheville. Après ça, elle n'a plus réussi plus de bon lancer.
Alina et moi, on n'était pas au stade hier, on était à Unter den Linden et on a regardé le marathon qui avait lieu dans Berlin. Les coureurs devaient courir quatre fois dans le centre de Berlin, donc on les a vu passé quatre fois. A la fin, c'était de nouveau le grand duel Kenya contre Ethiopie. Abel Kirui (Kenya) a gagné devant son compatriote Emmanuel Mutai. Tsegay Kebede (Ethiopie) est arrivé troisième.
Aujourd'hui, c'est malheureusement le dernier jour des Mondiaux d'athlétisme. Mais on est de nouveau au stade olympique pour faire des photos, des interviews et écrire des articles sur ce dernier jour.
David
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JEUDI 20 AOÛT 2009 | DONNERSTAG, 20. AUGUST 2009
Bloc-notes :
Première médaille d'or pour l'Allemagne grâce à Steffi Nerius
Le stade explosa mardi soir. Barbora Spotakova (République Tchèque) ne réussit pas à lancer son javelot à plus de 65 mètres, de telle manière que l'Allemande Steffi Nerius remporta sa première médaille d'or dans un championnat du monde, et en plus devant le public de son propre pays. Le succès est d'autant plus beau qu'il s'agit de sa dernière participation à un championnat mondial. Steffi Nerius a pris son entraîneur dans ses bras et quelqu'un lui lança un drapeau allemand. Tous les spectateurs, sauf les quelques Tchèques présents, se levèrent pour fêter la victoire avec la nouvelle championne du monde. Berlino, la mascotte des Mondiaux, toujours là pour mettre l'ambiance, la prit dans ses bras et la souleva du sol. La nouvelle championne du monde fit un tour d'honneur pendant lequel elle fut acclamée. Nerius remercia ensuite le public au micro et retourna dans les catacombes pour se laisser interviewer par les journalistes.
Un stade très très grand
Depuis le début des Mondiaux, même lorsque les athlètes allemands remportent une épreuve (une médaille d'or, d'argent ou de bronze), il est difficile de remplir complètement l'immense stade de 76 000 places. Le matin, c'est encore plus vide car il ne se déroule que rarement une finale. Le soir, le stade n'a été jusqu'ici presque plein que le soir de la finale du 100 mètres hommes, quand le Jamaïcain Usain Bolt a battu l'ancien record du monde.
Le gagnant est le plus acclamé
Mardi, il y a eu cinq finales et quatre remises des prix. Il est vrai que les participants allemands sont beaucoup plus acclamés, mais sinon le public est plutôt neutre. Le gagnant est le plus acclamé, indépendamment de son pays. Pendant les remises des prix, l'hymne national du pays du gagnant est joué. Tout le monde se lève lorsque les trois drapeaux sont hissés, accompagnés par l'hymne. Les drapeaux des 193 pays participants flottent dans le stade.
Le quotidien d'un jeune reporter aux Mondiaux
Chaque jour, on commence vers 10h du matin et ça dure jusqu'à 12h30. Il y a ensuite une pause de midi pendant laquelle la zone de compétition est couverte contre le soleil, sinon ça deviendrait une torture pour les athètes. C'est pour ça que les compétitions ne recommencent seulement que vers 18h et durent jusqu'à 22h du soir. Pour nous, journalistes, ça veut dire beaucoup de travail. En tout, il y a 3000 journalistes qui travaillent ici tous les jours et envoient constamment des mails ou bien écrivent directement leurs articles en ligne.
Les spectateurs
La plupart des spectateurs viennent naturellement d'Allemagne. Mais il y a aussi beaucoup de Tchèques, ainsi que des Jamaïcains qui ne sont venus ici que pour voir leur compatriote Usain Bolt. Le soir de la victoire de Steffi Nerius, il y avait six femmes dans le public, chacune avec une lettre de « Steffi » sur leur t-shirt. On pouvait voir beaucoup de drapeaux de la Jamaïque, même certains non-Jamaïcains en avaient. J'avais seulement deux petits drapeaux de l'Allemagne et de la France (je suis Franco-allemand) et me sentais vraiment petit quand je les agitais, tout en haut de la tribune de presse.
C'est bien sûr très passionnant de suivre les Mondiaux à la télé mais, être dans le stade même, c'est une expérience unique. Have a good time!
David
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Le jour où Bolt battit le record du monde
Un stade immense, plus de 50 000 fans, des sportifs du monde entier et nous parmi tout ça. Armés de nos cartes de presse, de nos appareils photos numériques, d'un appareil à enregistrer, d'un bloc-notes et de crayons, nous sommes prêts pour le grand départ. Même si au début nous sommes encore un peu intimidés, nous prenons vite de l'assurance et arrivons à interviewer des sportifs. Nos cartes de presse nous donnent accès - entre autres - à la tribune de presse et à la Mixed Zone. C'est là que doivent passer les athlètes pour aller dans leurs cabines. A leurs passages, les journalistes en profitent pour leur poser des questions - et nous aussi.
Il y a des épreuves que nous ne voulons en aucun cas rater : le lancer du poids et l'heptathlon femmes et naturellement la finale tant attendue du 100 m hommes. Nous nous dépêchons de sortir de la Mixed Zone pour rejoindre les tribunes, dans l'espoir de trouver une bonne place. Nous l'avons d'ailleurs; avec une télé et une super vue, le spectacle peut donc commencer. Pendant que les lanceuses de poids prennent leur élan l'une après l'autre et font leur premier essai, les spectateurs se décident pour la ola qui va rouler pendant cinq tours de stade. Si les lancers sont bons, cris de joie, si l'un est mauvais, silence. Mais souvent dans ces moments-là, les sportives déçues lèvent les bras et se mettent à taper des mains. Alors les cris d'encouragement repartent de meilleur, c'est vrai qu'après une défaîte, les athlètes en ont plutôt besoin.
Si pendant une ou deux minutes il n'y aucune activité sportive, de la musique résonne par les haut-parleurs et Berlino, un ours tout mignon qui est la mascotte des Mondiaux, va au centre du terrain et se balance dans tous les sens en essayant de danser, ce est très drôle à voir et particulièrement apprécié du public.
Au coucher du soleil, le ciel est devenu tout rouge et offrait lui aussi un spectacle hors du commun, un prélude au 100 m hommes. Bolt a battu le record du monde et la foule a fait la fête. Surtout les Jamaïcains. Alors encore une fois vite à la Mixed Zone, pour pouvoir revoir de tout prêt le champion. Notre première journée au Stade olympique se terminait et on était vraiment épuisés, mais heureux.
Alina
Bolt : nouveau record !
Alors que tout le monde crie, il y a comme un silence pendant 10 secondes...
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L'événement sportif de l'année 2009 : les Mondiaux d'athlétisme de Berlin
C'est quelque chose de bien différent de suivre l'événement depuis le stade plutôt qu' à la maison, assis dans le canapé devant la télé. Cette chance unique, on l'a eu hier Alina et moi. Nous avions des cartes de presse et avions le droit d'aller dans un endroit du stade olympique dont tous les fans rêvent : la « Mixed Zone ». Tous les athlètes doivent passer par là après leurs épreuves et y donnent des interviews (enfin, pas tous...). Usain Bolt et Tyson Gay n'étaient séparés des journalistes que par une barrière. Hier, on y a interviewé trois athlètes français. Les athlètes allemands sont naturellement plus difficiles à interroger car plein de journalistes viennent d'Allemagne et se concentrent sur les Allemands, surtout s'ils ont reçu une médaille.
Hier, c'était un bon jour pour l'athlétisme allemand, Nadine Kleinert (lancer de poids) et Jennifer Oeser (heptathlon) ont obtenu chacune une médaille d'argent. Les Allemands sont toujours plus encouragés par le public que les autres. La dernière épreuve du heptathlon était le 800 mètres. Les 26 participantes étaient réparties en quatre groupes. J'ai pu remarquer que la dernière est toujours plus encouragée que la première. J'ai vraiment trouvé ça bien !
A côté de ces moments décisifs, il y avait aussi hier un des moments forts des Mondiaux : la finale du 100 mètres hommes. Beaucoup de spectateurs étaient venus des quatre coins de la terre (de Jamaïque, de Chine…) pour admirer l'homme le plus rapide du monde pendant dix petites secondes. Presque comme prévu, c'est Usain Bolt qui remporta la course et battit son propre record du monde de plus d'un dixième (de 9,69 à 9,58 secondes). Tyson Gay finit deuxième avec un temps lui aussi incroyable (9,71 secondes). Un autre heureux fut encore le Jamacaïn Asafa Powell qui gagna (enfin !) sa première médaille lors d'une épreuve individuelle.
Ce fut une journée incroyable avec un beau moment fort. J'espère que mardi et jeudi seront aussi bien.
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Hier, c'était notre premier jour au stade olympique de Berlin, pour les Mondiaux d'athlétisme. Et c'était un peu bizarre pour nous au début car nous ne nous répérions pas encore et que le stade est immense. Mais après avoir jeté un coup d'oeil un peu partout, on s'y est senti très vite bien.
L'événement de la journée fut bien sûr la finale du 100 mètres hommes. Avec nos cartes de presse, on avait même accès à la "Mixed Zone", un endroit où chaque athlète passe pour retourner dans les vestiaires après les épreuves et qui est réservé aux journalistes de la presse écrite.
Du coup, on a pu interviewer quelques sportifs et le héros du jour, Usain Bolt, passa à moins d'un mètre de nous. Moi (Alina), j'avais bien sûr tout de suite sorti l'appareil photo pour immortaliser ce moment unique !
Alina et David, 23 heures, après le travail accompli
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MERCREDI 8 JUILLET 2009 | MITTWOCH, 8. JULI 2009
Les Grands méchants loups seront à Berlin pendant les mondiaux d'athlétisme qui aura lieu du 15 au 23 août. Ici, tu pourras lire leurs récits, réactions et commentaires, en direct du stade...
En direct du stade
Par nos envoyés spéciaux, David et Alina (14 ans), les plus jeunes des 3000 reporters présents pour les Mondiaux
Photos : Alina © Böser Wolf, www.mechant-loup.schule.de