Les Grands méchants loups sont allés à un marché de Noël devant l'Eglise du Souvenir à Berlin. Ils ont mené une petite enquête pour en savoir plus...
Et c'est vrai. Les marchés de Noël sont nés au Moyen-Âge dans le sud de l'Allemagne, en Bavière et en Saxe. Il existe donc une longue tradition, et la plupart des enfants allemands ne peuvent s’imaginer la période de l’Avent (environ le mois qui précède Noël) sans au moins une visite en famille ou avec des amis d’un marché de Noël. D'ailleurs les parents y sont déjà allés avec leurs parents, etc., c'est ça aussi la tradition. Le mieux, c'est d'y aller quand il fait nuit, donc à partir de 16h à Berlin.
De nos jours, beaucoup de touristes étrangers vont en Allemagne pour vivre ce moment particulier autour de Noël. Même si entre temps, on trouve des marchés de Noël dans presque toute l'Europe, "ici, c'est particulier", nous dit une jeune Espagnole. À Madrid il y a aussi un grand marché, mais c'est autrement, et il n'y a ni à boire, ni à manger. Ici, il y a plein de spécialités. Et puis l'ambiance qui règne avant Noël dans le nord de l'Europe, toutes ces traditions, on ne connaît pas ça dans le sud", ajoute-t-elle.
Plusieurs touristes de Scandinavie trouvent que les prix sont moins élevés que chez eux, que les saucisses sont très bonnes. Un jeune couple ukrainien - c'est leur première visite en Allemagne - trouve le marché intéressant, c'est une occasion pour eux de goûter à des spécialités culinaires, de rencontrer des gens, de connaître d'autres traditions.
Nous interviewons beaucoup de touristes étrangers, nous devons donc souvent parler en anglais.
Le froid n'empêche pas d'aller à un marché de Noël, il en fait presque partie. Pour se réchauffer, on trouve diverses boissons chaudes, des classiques comme le café, le thé et le chocolat chaud, des tisanes diverses, mais aussi du vin chaud, du punch (avec ou sans alcool), de la Feuerzangenbowle...
La marchande nous explique : "C'est une boisson traditionnelle alcoolisée où un pain de sucre imbibé de rhum est flambé et ainsi caramélisé coule dans du vin rouge chaud. Nous fabriquons nous-même cette boisson, et quand le pain de sucre est flambé, nous éteignons la lumière pour qu'on puisse mieux voir la flamme." La popularité de cette boisson a commencé après la sortie du film "Ce diable de garçon" (en allemand "Feuerzangenbowle") en 1944. On peut voir une affiche du film près du stand.
Pour ceux qui veulent déguster leur boisson assis tranquillement, on trouve des endroits protégés du vent, de la pluie ou de la neige.
Dans le miroir d'un de ces endroits, on peut voir trois d'entre nous en train de prendre des photos.
Les plus petits ne sont pas oubliés. Des manèges les attendent.
Une commerçante nous explique qu'elle travaille ici pour arrondir sa retraite. Avec sa petite retraite, elle ne peut pas se permettre de faire des achats sur un marché de Noël. Elle aime l'ambiance avec les lumières, mais "on trouve de moins en moins d'objets traditionnels, il y a trop de vêtements, d'écharpes, de bonnets, de sacs, ils n'ont pas leur place sur un marché de Noël. Les belles choses en bois ou en verre par contre, ça oui."
Nous aussi, on trouvait que le stand de kebabs n'avait pas vraiment sa place.
Nos avis sont aussi partagés. Une partie d'entre nous trouvait que les gens étaient sympas, ouverts, l'autre partie a rencontré surtout des personnes fermées, méfiantes et peu aimables. La plupart des commerçants interrogés étaient gentils. C'était tout de même une visite intéressante, malgré le froid.